Les bars à chats
Le bar à chats est un phénomène en provenance d’Asie. Encore appelé « café à chats » ou « Neko café » (neko signifie chat en japonais), il est un lieu de rencontre entre les clients du café et les chats. En effet, un bar à chats a pour particularité d’héberger des chats. Très populaire au Japon, le concept de bar à chats se développe peu à peu partout dans le monde, surtout en France, notamment à Paris.
Le premier bar à chats a ouvert ses portes à Taipei (à Taiwan) en 1998. Très apprécié des touristes japonais, le concept s’est ensuite répandu au Japon, où le premier bar a chats est apparu à Osaka en 2004. Ce phénomène s’exporta en Europe plus tardivement : le premier bar à chats ouvrit à Viennes, en Autriche, en 2012.
Qu’est-ce qu’un bar à chat ?
Le principe du bar à chats varie d’un établissement à un autre : certains bars sont à thèmes, c’est-à-dire qu’ils ne possèdent qu’une sorte de chats, par exemple que des chats noirs ou des chats d’une race spécifique etc., et d’autres bars hébergent n’importe quels chats sans distinction particulière. Les clients du bar prennent donc leur consommation en compagnie des chats, qui sont libres d’aller et venir dans les locaux comme bon leur semble, en toute liberté.
Une règle d’or est toutefois à respecter : les clients ne doivent en aucun cas perturber les activités quotidiennes des félins, ni les nourrir à l’insu du propriétaire du bar, ni les forcer à se faire caresser ou encore à les réveiller quand ils dorment.
Un phénomène de mode éphémère ?
Paris a accueilli le premier bar à chats français en septembre 2013, dans le quartier du Marais. Le « Café des Chats », bien accueilli par les amoureux des félins, a toutefois déclenché une forte polémique autour de questions relatives à l’hygiène.
Des associations et fondations de protection des animaux, telles que 30 millions d’amis ou encore la fondation Brigitte Bardot, ont fait part de leur mécontentement sur le fait que l’animal soit réduit au simple statut d’objet. Une pétition du site Mes opinions.com contre l’ouverture du café à l’époque a même été lancée et a recueilli plus de 6000 signatures.
Mais la pétition n’a pas eu l’effet souhaité, le Café des Chats ouvrant ses portes comme prévu, avec l’accord de la préfecture de Paris et de la SPA, la Société de Protection des Animaux en France. Les chats hébergés dans le bar sont des animaux provenant du refuge et qui ont été adoptés pour l’occasion.
Les problèmes soulevés par ce concept, insolite et innovant pour le vieux continent, portent à la fois sur l’hygiène de vie (en particulier avec l’accès aux cuisines) et le bien-être des chats (en contact permanent avec des étrangers et possibilité de fuir dans les rues).
Des assurances animaux existent afin de toujours pouvoir offrir le meilleur à nos félins préférés. Mais le bar à chats n’a pas que des côtés négatifs. Il peut également être une approche de réflexion portant sur un processus d’adoption d’un chat d’un refuge. Des psychologues et amateurs de félins parlent même de « ronronthérapie ».
En effet, le contact avec les chats permet d’assouvir un besoin humain : donner (et recevoir) de l’amour. Et comme chacun sait, caresser un chat affectueux diffuse en soi une vague de chaleur et de bien-être. Le parfait remède antistress !
L’idée séduit et la tendance prend de l’ampleur dans le reste de la France. D’autres bars à chats ont ouvert entre autres à Lyon et à Montpellier. Le concept s’étend maintenant également dans le reste de l’Europe. Après Vienne et Bruxelles, c’est au tour de Genève d’ouvrir son premier bar à chats d’ici la fin de l’été 2015.